Image : « Zatvori prozor ! » = « Ferme la fenêtre ! »
24.06.16, Agathe, à Belgrade
Aujourd’hui j’ai mal à tête et la gorge qui pique parce je me suis lavée les plumes de la tête ce matin et ai gardé la fenêtre ouverte le temps qu’elles sèchent. Or ici, en Serbie, certaines choses rendent étrangement malades. J’ai nommé entre autre les courants d’air, les cheveux mouillés dehors et le fait de s’asseoir sur du béton froid (un muret par exemple.)
Le phénomène le plus connu d’entre tous et celui du propuh/promaja, le fameux courant d’air qui tue.

« Écoute mamie : Les courants d’air tuent. Mets une veste, sèche tes cheveux, ferme les fenêtres
Ne vous étonnez donc pas si des mamies ferment les fenêtre des bus sous 40°c. « Personne n’y croit, tout le monde vit avec » : les gens évitent quand même soigneusement de s’exposer aux courants d’air.

« Ca pourrait être nous
Mais promaja »
D’habitude ça me fait plutôt sourire, je trouve ça mignon et original et je respecte. Cependant j’ai l’impression que l’effet combiné des croyances de tout le monde autour de moi a un effet mystique sur mon système immunitaire, qui fait que MOI AUSSI deviens vulnérable à ces légendes.
Je m’explique : En France ou ailleurs je suis toujours sortie avec les plumes mouillées ou ai supporté les courants d’air sans jamais tomber malade. Mais ici, j’ai beau ne pas croire à leurs légendes, systématiquement j’attrape une migraine et un rhume.
Se pourrait il que l’effet placebo marche lorsque autrui y croit suffisamment fort ? Le fait que tout le monde ici sache que les courants d’airs ou les cheveux mouillés rendent malade, fait qu’inconsciemment mon cerveau d’animal sociable se connecte à leur fréquence et persuade mon système immunitaire que je dois tomber malade ?
C’est une bonne question je n’en sais rien en tout cas TCHOUM faites gaffe aux courants d’air
Agathe, correspondante à Belgrade pas fière.
Pingback: Réflexions Naives sur les Mécanismes de la Glande en Bosnie | Agathe