Marie-Cu court … mais ne run pas !

NDlAM (Note De l’Autruche Mondaine): Attention, ceci est un article avec plein de clichés, un peu de mauvaise foi et même un peu de #HealthyLifestyle dedans (un mélange intéressant).

Donc Marie-Cu court. Pour plein de raisons : parce qu’elle aime bien ça, pour s’entrainer, parce qu’elle a mangé trop de petit vers, parce que son collègue-de-l’autre-bout-du-monde l’a saoulée toute la journée, etc …

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Fig1. Marie-Cu court

A l’origine, Marie-Cu court pour une raison super originale : j’ai nommé bobinette, sa surcharge pondérale.

Le premier coup, Marie-Cu a couru 800m, et elle a eu mal au cœur.
Puis Marie-Cu s’est prise au jeu : courir, ah-en-fait-c’est-plutôt-cool-comme-truc, tenter une course, comprendre qu’on va en venir à bout, puis une autre, puis plus long, battre son record, encore plus long, toujours plus long (toujours plus haut, toujours plus fort).

Marie-Cu a couru à Paris, avec (vraiment) plein d’autres gens. Elle a kiffé courir sur les bords de Seine, doubler plein de gens (même un mec avec des mollets tellement gros qu’ils font ‘floup floup’ à chaque pas)(et une grande blonde au physique de grande blonde), avoir plein de public pour l’acclamer, rencontrer un pote flamant rose sur le parcours, etc.

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Fig2. Le pote flamant rose

Elle a aussi été courir à Grenoble (et découvert que la pâte d’amande au ravitaillement c’est la vie), à Saint-Malo (et découvert que la Galette-Saucisse à l’arrivée valait bien une bonne suée), à Versailles (cœur au pâté-croûte), à Lyon (vive Lyon), tout ça quoi.

Marie-Cu a ainsi découvert l’euphorie de la ligne d’arrivée, l’efficacité de la bière d’après course, les courbatures, son abdo (qui était caché sous bobinette), le dépassement de soi, la supination, les lessives, les fringues techniques, etc.

Mais surtout, SURTOUT, Marie-Cu a découvert le monde du running.

Tenues fluos, gadgets, technologies avancées, jargon sportistique, mental de performeur, ambiance in et moderne, le running est bien plus qu’un anglicisme (coucou Brenda): c’est un monde à part.

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Fig3. Runner (aka relance de la consommation)(bisous Keynes)

Le runner est gentiment gadgétophile. Et surtout il a SA montre GPS-chronomètre-cardio-coach-meilleure-pote. Sa montre qui lui permet de se planifier des entrainements pas piqués des vers* genre « 20’EF + 2 * (5 *400m VMA r=1′) R=3′ + 20’EF »** (ce qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler les « ∀ y ∈ ℜ\{0} » etc. – bref, passons). Bip, accélère, bip, ralentis, bip-vous-avez-parcourru-1km, bip vous-faites-un-AVC, etc. Sa montre lui permet aussi de râler quand il court un semi-marathon et qu’en fait y’a 21,2km et que du coup il en a raté son PR (record personnel) mais que bon, ramené sur 21,097m c’est bon, objectif atteint (véridique).
Note : certains la gardent au poignet toute la journée, pour rappeler à leur entourage qu’ils sont des cadres vraiment dynamiques.

Le runner est concentré sur la performance. Plans d’entrainements, textiles techniques, nutrition aux petits oignons. Il participe donc à la pastaparty la veille de la course, mange du gatosport® au petit déjeuner (Marie-Cu, elle, a découvert la technique dite du saumon fumé et depuis sa vie est complète – #HealthyLifestyle on avait prévenu), se ravitaille en gels énergétiques (qu’il balance par terre – mais ces basses considérations environnementalistes risqueraient de ralentir sa lancée vers l’exploit sportif de l’année) et il boit une boisson d’effort. Et après il se met une grosse cuite en boite de night pour compenser ses efforts et fêter son sub50 au dernier 10k*** (ou noyer ses regrets).

Le running, c’est un peu comme la course à pieds, mais en plus bling-bling. Il faut courir plus, plus fluo, plus vite, mieux que les autres. Il faut suivre la dernière tendance nutrition / fringues. Il faut selfie-ser à tout bout de champ (un coup Marie-Cu – récupérant un dossard – a croisé un mec qui avait mis en scène TOUT son matos de course: chaussureS, chaussetteS (c’était pour un triathlon), casque, lunettes, combi, short, gels-triés-dans-l’ordre, etc etc etc, dans la rue, tranquillou, pour le poster sur un réseau social quelconque). Il faut partager ses sorties sur son strava****, il faut battre ses records, il faut socialiser avec d’autres gens, ils faut faire les soirées, les sorties du crew, la course de dimanche, la pastaparty, tenir un blog de running, tout ça.
Rien qu’à y penser, Marie-Cu est crevée.

Sinon, Marie-Cu fait aussi du rugby mais on va garder ça pour une prochaine fois.

Marie-Cu, Autruche mondaine, et ses baskets

NDlAM  et glossaire:
* Marie-Cu a décidé de caler cette expression dans chaque article.
** « 20’EF + 2 * (5 *400m VMA r=1′) R=3′ + 20’EF ». EF = Endurance fondamentale. Lent, quoi. VMA = Vitesse maximale Aérobie. Vite, quoi. R et r c’est les récupérations.
*** sub50: moins de 50 minutes (non c’est pas un subway géant). 10k = 10 km.
**** Strava: réseau social du coureur. Enfin je crois.

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Une réflexion sur “Marie-Cu court … mais ne run pas !

  1. Pingback: Marie-Cu, Oie rangée | Agathe

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