Agathe a beau être une bouseuse du petit-buëch, elle compte quelque irrégularités généalogiques. Notemment une cousine-à-la-mode-de-Bretagne-mais-pas-bretonne : Marie-Cunégonde, Autruche Mondaine de son état, avec qui elle a pondu ce petit billet.
Marie-Cunégonde est une Autruche Urbaine. Elle habite la ville. La grosse ville, même. Pas très loin du château. De Versailles, le château (celui qu’ils avaient mis les cuisines tellement loin de la salle à manger que tout arrivait froid), qui héberge encore quelques plumeaux de ses ancêtres.

Fig1. Marie Cu’, descendante d’Anne d’Autruche
Et quand elle va socialiser en public, par exemple autour d’une tasse de thé blanc au jasmin, Marie-Cunégonde a un problème majeur : elle est la Versaillaise.
Marie-Cunégonde a donc décidé, avec l’aide de sa cousine-à-la-mode-de-Bretagne-mais-pas-bretonne Agathe (pour ceux qui suivent plus) d’éclairer le commun des mortels sur l’ampleur du phénomène ayant mené à une telle dénomination. Parce que le feu, la fumée, tout ça quand même.
Introduction : Situation Générale.
Versailles, c’est pas loin de Paris (nda(*) : c’est le Nord, il y fait froid). Même que y’a un gros château, on l’a déjà dit. Pour les géo-puristes, c’est dans les Yvelines (78). Il y fait bon vivre, surtout quand il fait soleil, mais faut croire que l’autre Roi il l’a vexé là, pasque c’est pas souvent qu’il daigne se présenter (nda : le Nord hein, on a dit). Bon, l’avantage c’est que y’a pas besoin de faire des calculs d’apothicaire pour se repérer, Paris tout le monde sait où c’est, et Versailles, ben c’est à coté (nda : oui, bon, ça va hein).
Chapitre 1 : La fête des voisins
A Versailles, on n’habite pas de Poulaillers, mais des App’oie’rtements (nda : Ouais, mais nous on a vers de terre à volonté). Et un grand homme plein de bonne volonté a un jour décidé d’ouvrir ses concitoyens la rencontre, la générosité, le partage (nda : et la paix au Proche-Orient aussi, non ?), lors de l’annuelle petite sauterie des riverains.
Ou comment se ramener nu-pieds dans le jardin, causer un petit traumatisme émotionnel, découvrir qu’être locataire (d’un rez-de chaussée, t’as vu) c’est quand même le bas de l’échelle sociale (en plus y’a deux noms différents sur la boite-aux-lettres), se retrouver avec des discussions thématiques mâles (politique – on n’est plus chez nous !)/femelles (gynéco-obstétrique – les causes et conséquences de l’accouchement, digression sur les modes de gardes). M’enfin, le tiramisu-fraises-des-bois à fait son petit effet, alors ça va.
Chapitre 2 : La faune associative locale
Parce qu’à Versailles, y’a une association pour la reconnaissance du génocide vendéen. Amen.
Chapitre 3 : le canard municipal
Où tu te dis que le mec qui gère l’excel de l’état civil doit s’arracher les cheveux pour faire rentrer dans ses p’tites cellules le p’tit Guerric le Compasseur Créqui Montfort de Courtivron (oui, c’est un seul bonhomme). Sans parler de Briac Jourdan du Mazot le Rat de Magnitot, de Faustine Thibaut de la Rochetulon, Maximilien de Béthune Hesdigneul, et autres Jules de Retz de Serviès.
Chapitre 4 : la tribune politique d’opposition du canard municipal
Ou le Messie (lui-même, ne PAS confondre avec l’Ayatollah) nous explique que quand même, l’Islam c’est une croyance étrangère à notre civilisation, et un système d’oppression totalitaire lancé à la conquête du monde par le djihad. D’ailleurs, l’immigration et la mixité ethnique, c’est le mal. Et puis y’a d’autres priorités que ces gens là, quand même, nos routes ont des trous, on se croirait dans les rues d’Abidjan ou de Tombouctou (avant l’arrivée des soldats Français hein), c’en est honteux ma bonne dame.
‘fin heureusement, ce brave homme a sauvé un théâtre des mains des gauchistes, quand même.
Chapitre 5 : La SNCF
Parce qu’à Versailles, y’a un TGV. Un vrai et tout (bon, pas orange – sont modernes ces gens là). Même qu’il est à l’heure.

Fig2. Le TGV de Versailles, à la pointe de la modernité
Même les trains de banlieue sont à l’heure, d’ailleurs (sauf ceux de Dreux – m’enfin c’est un peu les Hautes-Alpes de la région Parisienne, quand même). D’ailleurs, à Versailles, y’a pas une, pas deux, mais bien trois autoroutes. C’est te dire si c’est le nombril du monde. Et quand dès fois un transfo finit cramé et tous les trains sont supprimés, ben on a droit au café-croissant de complaisance.
En bref, être Versaillais, c’est un peu comme être Dieu, mais en plus compliqué.
Agathe & Marie-Cunégonde
(*) –> nda = note de Agathe
Pingback: L’état, c’est m’Oie | Agathe
Pingback: Collection SNCF – Mise à Jour ! | Agathe
A vous entendre on dirait qu’Agathe voyage, même qu’elle pense, qu’elle serait issue d’une lignée bourge versaillaise croisée de paysans d’une vallée perdue du fond du Buech…mais moi je peux vous dire que c’est une vrais tête en l’air! imaginez, elle oublie de vider sa poubelle avant de partir….et que se passe-t-il? Des vers, oui des tas de vers, non pas des vers à oie, des vrais longs et charnus et roses comme des lombrics, qui mangent, grossissent, s’allongent….Ma f’oie Agathe peut s’attendre au pire..mais elle continue son voyage et tant pis pour les vers, peuvent bien envahir son appart…pas de souci…elle va ensuite semer son chargeur, bof!! çà devient rigolo des petits vers, un chargeur, la vie est belle, au fond on se contente de peu de choses…alors Agathe reprend son train, et puis continue…bat des ailes avec insouciance et bonheur! Un autre train, un TGV?…tgv ou petit tortillard elle est heureuse..elle sème non pas des graines mais des vers intimes….elle sait qu’un jour elle retrouvera ses traces disséminées au hasard de ses voyages! Je vais vous dire un secret: je crois qu’elle rêve maintenant d’aller à Dallas, les bourges vers(saillais) et les cousins de là-bas et la cousine fausse bretonne et….Et…et…et bien il faut s’y mettre tous! On doit construire une ligne de train qui va à Dallas! Voilà tout ce que j’ai compris, et ce s’oie’r j’en appelle à toute votre bienveillance et votre imagination pour que ce rêve se réalise! Tous à Dallas, avec les vers, les lombrics et les intimes, les vers chargeurs….tout pour Agathe!
J’aimeAimé par 1 personne
Pingback: Marie-Cu, Oie rangée | Agathe
Pingback: Marie-Cu s’envole | Agathe